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Des unités d'infanterie russes déployées dans la région d'Abou Kamal

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les forces de la Résistance irakienne déployées près des frontières avec la Syrie. ( Archives)

Les sources syriennes ont fait état de manifestations dans la banlieue de Deir ez-Zor contre les agents kurdes soutenus par Washington. Alors que l'armée syrienne et ses alliés continuent à progresser dans la banlieue sud d'Idlib, quitte à faire acculer au mur les deux forces d'occupation au Nord syrien à savoir la Turquie et les États-Unis, les tribus de Deir ez-Zor sur quoi ont largement misé les États-Unis et leurs alliés arabes pour créer à l'Est syrien une seconde région autonome, ont organisé des manifs anti-FDS et anti-américaines.  

Selon l’agence de presse SANA,  deux villages d’al-Azba et M’eizila dans la banlieue nord de Deir ez-Zor ont organisé samedi 24 août une manifestation contre les crimes de la milice séparatiste des FDS. Des centaines de syriens scandaient des slogans appelant à expulser les FDS de leur région. Cette manifestation est bien significative dans le contexte où les États-Unis reconnaissent ouvertement la contrebande du pétrole de Deir ez-Zor via un réseau qu'ils dirigent eux-mêmes en coopération avec la Turquie et à la tête duquel ils viennent de nommer un homme d'affaire américain. Toujours selon les sources citée par SANA, les manifestants ont condamné les FDS pour "le vol du pétrole syrien" ainsi que pour leur "attaque quotidienne contre les Syriens".

Depuis le mois de juillet, les États-Unis et Israël ont activé leurs cellules de contrebande pétrolières à Deir ez Zor. L'homme d’affaires américano-israélien, le dénommé Mordechai (Moti) Kah, a été ainsi chargé de trafiquer le pétrole de l'Est syrien où se trouvent les principaux gisements pétroliers d'une Syrie placée sous la coupe des sanctions US. Par Daech interposé, les États-Unis cherchent à « chasser » l’État syrien du méga champ pétrolier d’al-Omar. Au mois de juillet et parallèlement à ces mesures "pétrolières", une délégation américaine conduite par le conseiller des forces de la coalition, William Roebuck, s’était rendue au nord-est de Deir ez-Zor, pour rencontrer les Forces démocratiques syriennes. La délégation américaine avait alors rencontré des représentants du « Conseil civil de Deir ez-Zor » et des personnalités de « l’Assemblée du peuple du gouvernorat de Deir ez-Zor », deux organes dirigés par les FDS avec comme mission, « armer et équiper les habitants ».

La manifestation de samedi prouve l'échec de la mission de l'Américain. Parallèlement aux combats qui se déroulent dans le Nord syrien, l'armée syrienne semble projeter d'ors et déjà un plan de reconquête des territoires à l'est de la Syrie, où la Résistance est largement présente.  Le journal arabophone al-Watan a ainsi annoncé que des unités d'infanterie russes avaient été déployées dans la région d'Abou Kamal, dans l'est de Deir ez-Zor  et près de la frontière irakienne.

Selon des sources citées par l’opposition, des troupes russes auraient été stationnées dans la ville d’al-Jala, le long de la rive ouest de l’Euphrate, et à proximité de la ville de Hajin que contrôlent des Forces démocratiques syriennes (FDS). Les troupes russes prévoyaient de construire plusieurs centres militaires le long de la route al-Mayadeen-Abou Kamal et enverraient prochainement du matériel militaire dans la ville. Les États-Unis ont déclenché une guerre pétrolière contre la Syrie et le déploiement militaire russe pourrait ne pas être étrangère à l'intention de Damas de reprendre le contrôle de ses gisements énergétiques que contrôlent à 80% les Américains. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV